Par une belle journée d’été le village n’était pas très loin. Moins d’une heure de marche. Mais Samuel savait qu’il pouvait faire mieux à la course. Il pouvait le faire en à peine 20 minutes et il aurait été plus rapide encore si ce n’était pas du ruisseau qui traversait la forêt. À 16 ans, les jeunes garçons du nouveau pays étaient déjà des hommes. Ici les ressources étaient moins grandes et ce surtout pour les habitants de l’île. Il fallait travailler dur pour survivre aux longs hivers. Mais Samuel était vaillant et en excellente santé, sans doute grâce aux bons soins de Rose-Blanche. Il faisait souvent cette course avec ses 2 jeunes frères Alexandre et Gabriel eux aussi très rapide et agiles pour leurs ages.
Samuel apercevait déjà le petit village de la côte. Une trentaine de maisons modiques, une petite chapelle ainsi qu’un magasin général servant aussi de taverne, de lieu de réunion et de refuge. C’était probablement la qu’il trouverait Mathias.
Mathias était un coureur des bois. Mais du à une grave blessure à la jambe il n’avait pu partir pour le grand nord à la fin de l’automne. Maintenant qu’il était trop tard pour repartir, il effectuait donc de multiples besognes pour les pauvres dames dont les maris avaient du quitter pour aller travailler dans les bois. Il n’avait jamais aussi bien vécu.
Pour sur son travail était toujours rapide et impeccable mais ses grands yeux mystérieux et envoûtant aux couleurs du ciel et sa façon de traiter chacune d’elles telle une pierre précieuse, comme si elle était unique et désirée plus que tout étaient sans doute ses plus grandes qualités. Elles étaient très reconnaissantes pour ces rares moments qui les élevaient au rang de la noblesse dans un quotidien qui semblait parfois n’être que labeur et dévouement.
Depuis quelques temps, il s’était installé à Orléans. L’île lui était très accueillante et aussi plus calme que la ville… il n’était jamais vraiment à l’aise dans tout le charabia de la grande cité.
S’il ne se trouvait pas au magasin, Samuel savait qu’il serait facile à trouver… Il était difficile d’être discret dans un si petit village. Mais à l’arrivé au commerce de Samuel, il était bien la. Montrant les croquis qu’il avait fait lors de ses dernières aventures aux quelques villageois impressionnés par ses récits qui se trouvait la.
-Monsieur Mathias, Monsieur Mathias, pardonnez moi de vous interrompre mais je dois vous parler. Dit Samuel.
-Hé hé jeune homme, comment vas-tu ? Mais tu es rendu un homme maintenant regardez le, messieurs, notre grand gaillard. Dit Mathias à ses compagnons du moment. Allons, suis moi, nous allons être plus à l’aise pour se parler.
Mathias pris Samuel par les épaules et l’emmena dans un coin plus reculé de la pièce.
-Grand-mère m’a demandé de vous remettre cette lettre pour que vous la portiez au chef Chogan. Dit Samuel
Mathias pris la lettre et en voyant le sceau orné du soleil et de la rose, son visage devint soudain plus sérieux. « Partons rapidement… je t emmène avec moi. Il est grand temps que tu vois du pays et que les grands de ce pays te vois » dit Mathias.
« Bien vite alors » dit Samuel, excité et surpris par la demande de Mathias. « Nous devons être de retour bien avant le soleil de midi a dit grand-mère… »
« Soit sans crainte » répondit Mathias « Ce n’est pas très loin ».
Tel un voyageur le sac de Mathias était déjà prêt. En moins de deux ils étaient déjà au quai.
Ils prirent un canot d’écorce et entreprirent la traversée. Ils étaient très rapides, le fleuve était calme et les courants ne semblaient pas ralentir le glissement de leur embarcation légère sur les flots. Près de la rive, Mathias dériva vers l’est.
-C’est à toi ce canot ? demanda Samuel. C’est toi qui l’as fabriqué ?
- Non pas celui la. Il appartient à tout ceux qui protègent notre terre. Nous les utilisons au besoin, les entretenons et les laissons dans des points de repères précis. De cette façon, où que nous soyons, nous en avons toujours un sous la main. Je te montrerai tout ça… nous arrivons maintenant. Signala Mathias.
Ils débarquèrent aux abords d’une petite plage. Samuel imitait méticuleusement chaque mouvement de Mathias sans poser de question pour ne pas les ralentir. Ils prirent l’embarcation sur leurs épaules et avancèrent jusqu’à un petit sentier dans les bois.
À l’arrière d’un immense rocher, se trouvait là, tel que décrit par Mathias, une demi douzaine de canots camouflés par des branches de sapins. Ils y installèrent soigneusement le leur à leurs côtes et prirent le sentier qui menait au village du Chef Chogan.
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L'Histoire avec un grand H
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3 commentaires:
Bon oubliez la ponctuation qui est très précaire... je le sais ... je vais me casser la tête avec l'orthographe et la grammaire plus tard ;-)
Y'a le temps des verbes... mais j'ai le temps de me décider d'ici quelques centaines de pages lol
Lol bien oui karine je me suis trompé de nom... faut croire qu il y avait peut etre un Thomas quelque part loin on sait pas exactement ou mais on sait qu il est loin en ta lolololol qui pensait a moi mdrrrrrrrrrrrr
Mais non on garde Mathias :P